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L’objectif le plus dur de l’année était prévu vendredi : la Merrel Oxygen Challenge (première édition) organisé par ASO (Amaury Sport Organisation). Pas moins de 14 épreuves étaient proposés tout au long du week-end. Nous étions 3 inscrits sur l’épreuve Marathon 80 kms, Jean-Pierre, Ludovic et moi-même. Dénivelé annoncé 3620 mètres.
 
Départ prévu jeudi en fin de matinée. Nous passons prendre Ludovic et prenons la direction du Cantal. Nous effectuons une petite pose sur l’autoroute, il tombe des trombes d’eau. Le temps prévu pour le lendemain est tout à fait correct et nous sommes encore à quelques centaines de kilomètres du Liorant. On croise les doigts.
En fin d’après midi, nous arrivons sur place et allons directement retirer nos plaques de cadres (l’heure limite était 19h). Peu de monde au village du Merrell, il faut dire que l’heure est bien avancée. Nous faisons un petit tour et récupérons nos plaques accompagnées d’un joli sac à dos ainsi que quelques revues. Un coup d’œil sur le panneau « infos compétiteurs » nous indique qu’il y a une « Pasta Party » à la patinoire pour les inscrits sur la rando du lendemain. Nous nous y dirigeons pour y manger une pleine assiette de pâtes accompagnée de sauce tomate et de fromage râpé. Une compote fera le dessert. En sortant, nous sommes à côté de la côte du départ (en fait c’était l’arrivée). Jean-Pierre, perfectionniste veut aller inspecter le sommet, (il ne veut donner aucune chance à Yamamoto), afin savoir ou placer son démarrage. Le repérage étant fait, nous rejoignons la voiture afin de nous diriger vers l’hôtel. Nous récupérons les clefs des chambres. Le gérant nous ouvre son garage pour y déposer nos montures. Il est déjà bien rempli par de nombreuses motos. Petite séance de vérification et huilage de la transmission. Le pneu avant de Jean-Pierre est à plat (eh oui ! le vélo encore accroché à la voiture), inspection, coup de pompe et tout rentre dans l’ordre.
Nous prenons possession de nos chambres. Etant trois, le gérant nous propose une chambre de deux et une de une (nous avions réservé pour quatre), sympa ! Je fais chambré avec Ludovic. Notre chambre se situe dans un autre bâtiment situé à quelques dizaines de mètres de l’hôtel. Nous nous installons puis nous retrouvons Jean-Pierre pour aller boire une bière avant d’aller au lit, rendez-vous le lendemain autour de 7h10 pour le petit déjeuner, le patron ouvrant avant l’heure pour nous servir. Un grand merci à lui ! On récupère nos VTT, Jean-Pierre est encore à plat (le pneu bien sur). J’aide Ludovic à intervertir ses pneus, celui de l’arrière a une légère déformation et il est préférable de le mettre à l’avant (la nuit porte conseil).
Nous partons vers le Lioran et arrivons sur la ligne 5 minutes avant le départ. L’organisation avait plafonné à 1000 participants le 80kms. Nous sommes en réalité seulement 190. Il faut dire que le dénivelé annoncé fait peur.
Nous démarrons sous un temps magnifique, il est 8h15 précise. Nous attaquons par une piste de ski (à l’opposé de la reconnaissance d’hier). Tout le monde est à pied. Nous empruntons un single à travers les sapins et coupons de nombreux petits ruisseaux (on est à la montagne). Puis s’enchaînent descente et montée, passage dans des petits villages ou les gens nous encouragent. Sympa ! Cette première partie sera la plus facile. Nous arrivons au premier ravitaillement (15 kms) après une petite côte. Je nettoie attentivement mon dérailleur et surtout les galets. Les passages boueux à répétition les ont bien encrassé. Nous en profitons pour huiler la transmission. Le ravito est copieux, le choix est énorme, ce sera le cas de tous les ravitos.
Nous repartons et commençons dans les difficultés. Quelques portages seront nécessaires. Il y a également des parties roulantes, caillouteuses et de beaux faux plats. Le rythme a légèrement baissé. Nous arrivons au deuxième ravitaillement (le Ché) après 31 kms.
Les choses sérieuses commencent maintenant car nous nous dirigeons vers le col de Prat de Bouc. Le trajet quitte des chemins « carrossables » pour attaquer sur de la terre puis de l’herbe. Il fait chaud. Le terrain ne rend pas et ça monte pendant plusieurs kilomètres à travers les alpages. Je monte à mon rythme malgré que la pente soit correcte, j’ai déjà tout mis à gauche, la journée est longue. Ludovic n’est pas loin. Nous passons près du Puy du Niermont avant de descendre vers le ravitaillement du Col du Prat de Bouc. Petite photo souvenir. Ludovic repart devant. Il descend largement mieux que moi. Je me contente de le suivre. La descente est technique et jonchée de cailloux. J’arrive, au ravito, après avoir pris un concurrent en photo. (et échange de bon procédé). Il règne vraiment une bonne ambiance. (J’ai l’appareil à disposition dans ma poche arrière). Jean-Pierre nous rejoint quelques minutes plus tard. Un stand MAVIC est à disposition des concurrents. Aucun problème de mécanique pour nous. Il n’y en aura d’ailleurs pas de la journée. On se restaure (barres de céréales, gel, coca, eau, tout y est…..). Cette étape n’a pas été de tout repos mais les difficultés ne font que commencer .
Nous repartons, sous une grosse chaleur, pour l’ascension du Plomb du cantal. Nous sommes à la moitié du parcours. Je gère la montée (la plus grosse difficulté est annoncée entre 60 et 70ème kilomètres) en naviguant entre les pignons 24 à 32 suivant l’état du terrain. Certaines parties sont vraiment difficiles mais je suis bien en rythme. Je ne vois plus Ludovic ni Jean-Pierre depuis un moment. J’arrive au sommet : 1832 mètres. La vue est magnifique. Le paysage de toute beauté. On ne sait plus de quel côté tourner la tête. Je regarde en contre bas, personne. Je décide de continuer. Le trajet emprunte le chemin des crêtes qui est en fait le GR400. Je croise régulièrement des promeneurs qui ont toujours un petit mot d’encouragement. Ce passage est difficile. La prudence est de mise. Je préfère « porter» à plusieurs reprises. On emprunte l’ancienne voie romaine, Puy de la Cède, Col de Chèvre, Puy Gros puis la Tuillière Buiron avant de descendre vers le 4ème ravitaillement. Cette descente fait du bien malgré sa difficulté par moment, un vrai plaisir tout de même. J’arrive au ravito après 56 kms. Une personne de l’organisation m’offre gentiment une paire de chaussettes. Je fais le plein du Camel qui était vide depuis quelques kilomètres. Ludovic me rejoint 10 minutes plus tard puis Jean-Pierre après 10 autres. Jean-Pierre est déjà bien entamé. Il se ravitaille à son tour.
Nous repartons pour la plus grosse difficulté de la journée (1000 mètres de dénivelé en 10 kms) par un descente en herbe, Ludovic en profite pour se faire plaisir, je double Jean-Pierre, mais, arrivé à une portion de route plus de Jean-Pierre dans mon rétro. Je stoppe et l’attend. Cette portion s’annonce dure, je décide donc la faire avec lui.
Mais rapidement, nous sommes obligé de mettre pied à terre car le chemin est impraticable et se sera comme cela jusqu’au sommet. Nous ne remontons même pas sur le vélo pour les quelques dizainesde mètres « passables ». Les casques sont accrochés au guidon. Je comprends vite la tâche qui nous attend ; ce sera 8 à 9 kms à pieds, en côte, dans la caillasse et sous le soleil. Je ne regrette pas d’avoir attendu Jean-Pierre. Arrivée vers le Puy de la poche, nous remontons sur le vélo pour faire une portion dans les alpages mais nous bifurquons sur la droite, droit dans la pente. Nous faisons quelques mètres et nous rendons à l’évidence, il faut remarcher. Ca monte mais c’est de l’herbe ! une montée interminable de plusieurs centaines de mètres. Enfin, nous arrivons en haut. Un commissaire nous  indique le passage : « faites attention il y a encore de la neige mais ça passe, puis restez sur la gauche et prenez le lit du ruisseau ». Effectivement, le ruisseau est comme le reste sur cette portion, impraticable. J’en descends une partie à pied en slalomant entre les rochers. Je peux enfin remonter sur mon vélo pour me diriger vers l’ultime ravitaillement. Je reste vigilant car la descente est technique et la fatigue s’accumule. Mais c’est un plaisir d’être sur le vélo et sans pédaler. Col du Perthus et dernier ravitaillement. Le courageux Jean-Pierre arrive à son tour. Les commissaires de course nous indique qu’il reste une douzaine de kilomètres de descentes, de faux plats montant et descendant, ce qui ne reflète pas la réalité, c’est plus dur bien évidemment  mais roulant ! Je distance Jean-Pierre pour rejoindre l’arrivée ou nous attend Ludovic. (qui m’avait passé un coup de fil ne nous voyant pas arriver). J’ai 76 kms au compteur le GPS vient de s’éteindre : plus de batterie. Une partie de route puis de sous bois finit ce marathon. Le speaker m’accueille, comme pour chaque concurrent, en m’appelant "Julien". Je plaisante en passant devant lui et il rectifie le prénom. Jean-pierre arrive à son tour.
Il est près de 19h, nous rejoignons la voiture. Un décrassage à l’aide de bouteilles d’eau nous rende plus présentable. Nous installons le vélo sur la voiture. D’un commun accord, nous choisissons de s’arrêter manger une truffade (ainsi qu’une bière bien méritée) avant de remonter sur Paris.
 
Une superbe journée avec des paysages magnifiques. Une organisation au top. Des commissaires partout même dans les endroits les plus reculés. Mais pourquoi cette montée impraticable entre le 60 et 70 kms qui à pour ma part gâchée une partie du plaisir ?
 
 
 
 
 

Date de création : 24/05/2009 @ 22:01
Dernière modification : 22/06/2012 @ 12:55
Catégorie : - Merrell Oxygen Challenge 2009
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