Les démons de Gueret, un raid qui devrait me plaire selon le coach. C'est également la sortie annuelle de son club. Une bonne équipe est prévue d'autant que M. et Mme Pedalator, David et Hervé seront également présents.
J'attendais de voir ce que donnaient mes dernières sorties pour m'inscrire. 70 kms et 2700 de D+ ne sont pas à prendre à la légère. Tout est en ordre, je décide donc de m'inscrire juste une semaine avant. Le formulaire manque de clareté, je coche donc ce que me dit le coach. Ca sera le repas Creusois le samedi soir, le 70kms avec le repas derrière. Je reçois la confirmation par SMS. Bravo !
La grosse incertitude du WE est la météo. Malgré les prévisions, pas une goutte sur la RP de toute la semaine, sauf.... samedi, juste avant de partir, un déluge s'abat.
Jean-Pierre et Patrick passent me prendre. Nous mettons mes affaires dans la voiture sous quelques gouttes. 
La météo est au centre discution pendant le trajet. Le ciel s'assombrit au fur et à mesure que nous approchons de la Creuse. Nous faisons le plein d'essence sous les éclairs. L'orage est tout prêt difficile d'en réchapper. Nous arrivons sous quelques gouttes. Nous prenons possession de nos chambres au Campanile de Guéret. Dans le même temps, Mary et Jean-Marc arrivent.
Nous avons tous pris l'option repas Creusois le samedi soir mais impossible de joindre le team Saint Michel, hébergé près du départ, par téléphone (on est dans la Creuse ! ). Nous nous rendons sur place mais personne de Saint Michel. Il y a peu de monde. Pas facile de comprendre le fonctionnement. En fait, Mathilde, de la buvette, m'explique tout. Il faut aller aux inscriptions retirer la plaque de cadre ainsi que les tickets repas. Je me présente au stand, avec mon ticket, pour retirer le fameux repas Creusois qui est en fait un simple plateau repas : Grosse déception. Pour 12€ il aurait pu mieux faire. Je préconise, pour les prochaines éditions, de dénicher un resto à la hauteur de la région. Nous rejoignons l'hôtel vers les 9h30/10h.
Départ prévu de l'hôtel à 7h45 le dimanche matin. Le ciel est malheureusement bien couvert. Normalement, nous devrions être tranquille le matin. Les averses sont annoncées en début d'après midi. 
Tout le monde se prépare. Jean-Marc arbore un magnifique OCCAM 29 '' d'Orbéa tout neuf. Sur la ligne de départ, nous écoutons les conseils des organisateurs. Nous avons l'agréable surprise d'avoir un rayon de soleil. 8h30, c'est parti. je ne trouve pas que nous sommes nombreux sous l'arche, une petit centaine peut être. David et Jean-Marc sont déjà (loin) devant. Ca coince un peu dans le premier single. La pluie de la nuit a rendu le terrain humide. Je ne sais pas trop qui est derrière ou devant. Je double Mary qui a déjà en tête la Granit. Notre petit groupe se forme. Il sera composé de Jean-Pierre, Patrick, Ludovic, Hervé. Nous ferons quasi tout le trajet ensemble.
Cette première partie est moins dur que je ne pensais, single, montée descente, un peu de plat. Elle est bien équilibrée. Comme me le fait remarqué Ludo, le paysage est identique à l'xxxtrème.
Après 17kms, nous arrivons au 1er ravitaillement, bien garni, positionné à l'entrée du Parc aux Loups. Il vient d'ouvrir. Nous pouvons même aller en voir quelques uns, ce que font Ludo et Jean-Pierre. Mary et les 2 oliviers arrivent à leur tour. Olivier P a le menton en sang suite à une chute, Ca saigne beaucoup mais rien de méchant. 
L'organisation nous avait prévenue. Les difficultés commencent après ce ravitaillement. Et effectivement. 
Je repars en dernier. Nous sommes rapidement dans une descente en épingle à travers les sapins, style celle peu après le départ de la Granit. J'aborde les premiers virages en tout confiance lorsque je suis stoppé par Mary qui est obligée de s'arrêter pour baisser sa selle. Je repars moins rassuré. C'est vraiment une belle descente correspondant à mon "petit" niveau technique.
C'est maintenant un enchainement de montées et de....montées et un peu en descente. Il y a un super passage en descente avec des points de vue magnifique. A cet endroit nous sommes en sens inverse par rapport à l'année dernière. 
Nous arrivons sur le 2ème ravitaillement.Il est midi. L'équipe se reforme. Nous faisons une bonne pause avant de repartir. Hervé part en avance car David risque de l'attendre à l'arrivée. A part quelques montées, les difficultés diminuent. Le parcours est moins exigeant et certaines portions un peu plus roulante. Il y a malgré tout des passages détrempés ou des passages de ruisseau. Patrick est en forme et me dépasse dans une descente caillouteuse. J'arrive à prendre sa roue jusqu'en bas. Nous ne tardons pas à revenir sur Hervé, moins à l'aise dans les passages techniques. Dans un passage difficile, je préfère passer à pieds. Jean-Pierre arrive à son tour. Je m'écarte mais s'arrête net, pris de crampes. Il faut dire que ce passage nécessitait un effort violent. Je repars en compagnie de Patrick et d'Hervé quand tout à coup, Patrick donne un énorme coup d'accélérateur. Il est dans son domaine, descente technique en virages relevés. Il disparait en quelques secondes. Je roule donc avec Hervé mais il préfère me laisser devant dans les passages techniques. Nous ferons beaucoup de kilomètres ensemble. Malgré nos efforts, nous ne revenons toujours pas sur le fuyart. Une averse s'abat sur nous. Pas chance, nous sommes à découvert. Dans un single étroit à travers les arbres en descente et un peu en devers, la pluie fait son effet, impossible de rattraper la roue avant qui se met en travers. C'est la chute un peu brutale mais sans bobo.  Le trajet bifurque vers la gauche dans une côté pas plus difficile que les autres mais je reste un peu scotché, un coup de moins bien. Je dis à Hervé de continuer seul. Mais ou est le troisième ravitaillement ? J'ai presque 60 kms au compteur. Je demande à un concurrent qui est juste derrière. Il regarde son compteur et me dis : On est presque arrivé, j'ai 68 kms au compteur. Je lui répond que non, il en reste minimum encore 10. Il me demande si j'ai un compteur ou un GPS car les GPS captent mal sous les arbres. Je laisse tombé, j'ai peur qu'il trouve la fin du parcours un peu longue.
Je préfère faire une pause ravitaillement. Heureusement, j'ai tout ce qu'il faut dans le camel. Je repars 5 mn plus tard. Quand, lors d'une liaison sur un bout  de route, je sens un flottement à l'arrière. je m'arrête : le pneu est super dégonflé.
Je comprends mieux mes dernières difficultés. Je suis trempé. J'ai froid au main et impossible de dévisser la valve. Je les tape entre elles pour me les réchauffer. La valve de bouge pas. Je suis à deux doigts de sortir la pince quand elle cède enfin. Je place la pompe. Il reste 0,5 bar. Je regonfle et écoute attentivement une éventuelle fuite. Rien. Tout est OK. Je repars et miracle, le rendement est largement  meilleur. 
Le parcours est moins dur mais la pluie a rendu périeux les passages dans les cailloux ou la boue. Je préfère finir tranquille pour le  peu de kilomètres qu'ils restent. Lors d'un passage dun énième gué suivi d'un bourbier, je m'arrête pour prendre une photo. J'ai l'agréable surprise de voir Jean-Pierre arriver. Il avait eu un problème mécanique. Lui non plus n'a pas trouvé le 3 ème ravito. pas de nouvelles de Ludovic ni de Patrick.
Nous finirons ensemble les 5kms qui nous séparent de l'arrivée. 
Comme la veille au soir, nous avions pris l'option "repas BBQ"  le midi....c'est à dire vers 15h30. Mais "comme la veille au soir", un plateau un peu plus garni aurait été vraiment mais alors vraiment sympa.
70 kms en 7h au total. Un beau parcours ou le terrain nécessitait d'en avoir dans les jambes. Dommage que la pluie soit venue un peu gâchée la journée. Un gros effort au niveau du tracé avec des voies spécialement ouvertes. Un balisage bien fait (Oups; pour moi,  pour le 3ème ravito, qu'on trouvé Ludo et Patrick, et ou ils nous attendaient). Un niveau technique qui correspondait au mien. Quelques passages vraiment boueux ou la roue avant disparaissait de moitié, tout comme mes pieds...avant le bain de boue.

  

Date de création : 06/06/2016 @ 13:35
Catégorie : - Démons de Guéret 2016
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