L'Elsass Bike à Wangenbourg-Engenthal dans les Vosges 

En revenant de la Granit Jean-Pierre déniche un gros raid l'Elsass Bike dans les Vosges pour début juillet. J'ai déjà quelque chose de prévu mais j'arrive à décommander juste à temps. Je m'inscris sur le net une semaine avant et réserve l'hôtel dans la foulée. Je reçois les 2 confirmations quand je m'aperçois que je n'ai pas réservé la bonne nuit à l'hôtel. Je téléphone tout penaud en présentant mes plus plates excuses. Aucun soucis me répond une dame avec un accent très prononcé. Bravo ! Il faut dire qu'il n'y a pas une affluence extraordinaire à Birkenwald, 300 habitants maximum un peu au milieu de nul part mais non loin du départ.
Départ samedi en début d'après midi. Il n'y a pas grand monde sur la route malgré le 1er WE de départ en vacances. Quelques heures plus tard, nous apercevons les Vosges, retour aux sources pour Jean-Pierre qui est natif du coin. 
Nous passons  par  Wangenbourg-Engenthal, village avec quelques centaines d'âmes, afin de récupérer nos plaques de cadre. Nous découvrons une magnifique salle polyvalente. L'accueil est exceptionnel. On récupère notre plaque de cadre à notre nom ainsi que le package Elsass Bike. Puis on nous présente le parcours en détail. Malgré tout, j'ai une frayeur, l'organisation prédit seulement 8 degrés le lendemain matin et une grosse humidité, il a encore plus aujourd'hui, (Elle nous invite même à prendre 2 paires de gants). Pourtant, nous trouvons la végétation assez sèche en cette fin d'après midi. En sortant de la salle polyvalente, Jean-Pierre remarque un VTT électrique. Tout de suite, un gars nous propose de l'essayé en nous donnant quelques explications  "Prends le, va faire un tour", (vraiment royal, je pense qu'en RP on nous aurait demandé au moins 3 pièces d'identité). JP revient bleuffé. J'enfourche la bête et démarre, l'assistance se met en marche tout en douceur, sans accoup, et sans un bruit. Le vélo file sans forcer. Tout passe facilement. Incroyable !

Nous avons réservé à l'Hôtel des Vosges, non commun ici. Le premier auquel nous arrivons ne correspond pas à la photo, le deuxième sera le bon. Nous déposons nos affaires puis partons en direction d'un restaurant pour déguster la spécialité locale : l'incontournable Flammekueche. Soirée sympa avant de rentrer à l'hotel car il faut être sur la ligne de départ à 7h15.

6h00 : le réveil sonne. Je prends mon café dans la chambre. Vu l'heure de départ, javais tout prévu. Je descends pour 6h30. Je suis pressé de voir la météo. Je sors et ouf, il fait bon.Je tâte la pelouse en face l'hôtel. L'humidité est tout à fait correct.  Sauvé !  

Nous nous présentons sur la ligne de départ. Le 130 est partie un peu avant. Peu de concurrents sur le 110. PAs de recommandations de dernière minute de l'organisation. C'est parti pour 110 kms et 3000 de D+. Il fait déjà bon. On ne tarde pas à prendre en single en balcon. Nous sommes emballés. On rattrape un grand chemin pour une montée de 12 kilomètres jusqu'au col du Hoellenwasen On mouline gentiment, la journée va être longue. On en profite pour prendre quelques photos. En haut nous bifurquons vers la droite dans un petit single sorti de nul part tout en descente.  On se régale vraiment. Puis ça remonte pour arriver au premier ravitaillement. Il y en aura 6 au total. Peu de monde. Je discute avec un organisateur qui me promet un section assez boueux mais rien à côté de ce que nous avons connu ces derniers temps. Il faut juste faire attention ou nous mettons les roues par moment. Le terrain devient un peu mou mais roulant. Il faut rester prudent mais malgré tout il me pèse un peu dans les jambes surtout que l'on monte encore. Jean-Pierre s'éloigne tout doucement mais je gère. Il est à quelques dizaines de mètres lorsque nous prenons une portion de route mais malgré tout je ne fais pas l'effort de revenir. Je le vois même s'éloigner. Il est en forme ! Nous sortons de la route pour attaquer un single montant  à travers la forêt. Il est interminable. Il débouche sur le 2eme ravito. Le cadre est vraiment exceptionnel. Une falaise rouge est devant nous. Après le ravito, la trace attaque dans la forêt vers.....la falaise. Ca monte sévère mais nous sommes récompensé de notre effort. La vue est impressionnante. Nous nous approchons du vide pour apercevoir le ravito...en tout petit. 
Le terrain est un peu plus gras. Jean-Pierre prend un peu d'avance. J'ai du mal à trouver le bon développement pour ne pas trop me fatiguer. Nous sommes encore dans une montée de plusieurs kilomètres jusqu'au grand Rosskopf, prochain ravitaillement. On vient de faire 400m de D+ en 12 bornes. Heureusement les derniers kilomètres se font sur un grand chemin. Je me ravitaille correctement avec du salé. Les ravito sont vraiment top. Il y a de tout.
Nous attaquons la dernière portion de cette boucle, qui nous ramène au départ. Elle est plus tranquille car en descente une bonne partie, quoique mes bras commencent à souffrir. Je m'accroche aux poignées mais ça secoue. Il y a quelques parties techniques que je préfère passer à pieds. Au détour d'un virage, Jean-Pierre me stoppe in extremis (merci), séquence portage pour prendre une série de plusieurs marches. Nous apercevons la salle polyvalente. Nous nous arrêtons au ravito. Je me jette sur la boisson énergétique. Nous passons ensuite à la voiture pour nettoyer et huiller la transmission. L'idée de rester là me traverse rapidement l'esprit. 
Nous repartons quelques minutes plus tard pour la boucle vers le nord de la forêt de Dabo. Ca monte toujours mais c'est moins linéaire. Je préfère prendre les gros raidards à pieds , ils ne sont pas très longs. Nous sommes de retour au ravito de Rosskopf ou nous faisons un bref arrêt. La suite est.....génial, comment dire 15 kms de descente la plus part du temps fluide. . Une portion de la descente est pavé. Ca me tue littéralement les bras. Je me laisse aller mais j'ai les bras en feu. Heureusement, la suite file tout seul. Seul bémol, les bagues de ma selle sont fatiguées et le bruit est infernal. Et enfin le ravitaillement tant attendu, celui de la fontaine à chocolat mais ........rien, il n'y a plus rien, le ravito a été dévalisé par  les petits parcours. Il n'y a plus que les restes, quelques tranches de pastèque et une boisson énergétique pour 2. Dommage !!
Nous repartons par un jolie sentier en balcon. Jean-Pierre me fait remarquer qu'on est descendu très bas et donc......ca va remonter tôt ou tard. Et ca ne va pas tarder.
On se fait rattraper par une équipe de 8. Elle s'arrête régulièrement pour attendre le dernier puis nous redouble. Du coup, je les relaisse passer régulièrement. Je ne peux prendre leur roue contrairement à Jean-Pierre qui finit par les dépasser dans une côte infernale pleine de racines. (il a vraiment des jambes aujourd'hui le bougre !!) Je la monte à pieds en compagnie du "8ieme". Elle est longue et je perds beaucoup de temps ici. Je retrouve tout le monde au ravitaillement suivant au col du Valsberg. Un organisateur noua affirme : il reste 10 kms de descente. Mouai on a déjà entendu ça vers Limoges. Eh bien à croire que c'était le gars de Limoges ! J'aperçois Jean-Pierre dans ma ligne de mire et dans une descente caillouteuse, il est à pieds. Probablement un manque de lucidité de ma part, je passe, complètement à droite, sans trop de difficulté. (Fontainebleau paie aujourd'hui). 
Il me repasse tout de suite. Je l'aperçois à quelques dizaines de mètres devant, puis, au détour d'une épingle il a disparu. Il a du en remettre un coup, me dis-je. Décidement !!
Sur un grand chemin, la trace coupe sec à gauche dans un petit ravin improbable. Je me demande comment descendre? Je me rappelle le conseil des organisateurs, si vous avez un doute suivez les traces ! Et effectivement l'herbe est couchée deux mètres plus loin.
Je gère tranquillement la fin, elle est proche et en descente. C'est enfin la bifurcation 110/130. Ca descend tout seul jusqu'au panneau : 1 kms et là ca monte pour rejoindre la salle polyvalente. Quelques efforts et j'arrive en haut, félicité par l'organisation en passant sous l'arche. On m'offre un verre de Crément. Je regarde le parking, les stands mais pas de Jean-Pierre. Je demande à l'organisation mais en vain. Il arrive enfin en wheeling. Il a tracé tout droit à l'endroit ou j'ai eu un doute. 

Les données affolent les gps. 10h30 de vélo, 115 kms et Plus de 3900 de D+. Records battus dans tous les domaines. 

Nous récupérons notre tee shirt de Finisher puis passons par  la case lavage des vélos bien sales. Il y a une espèce de terre ocre ici. Encore humides, ils paraissent tout propres mais une fois sec c'est tout le contraire.
J'aperçois un point douche, pour le pilote cette fois. Nous rejoignons la voiture. Je prends mes affaires, la douche est encore ouverte (il est près de 18h) et en plus elle est super bonne, un vrai régal.
Nous avions pris l'option repas mais, vu l'heure il ne reste que des  Flammekueche. On en mange 3 avant de prendre le chemin du retour.

Sacré journée passée dans les Vosges sur un terrain et un accueil exceptionnels, des montées et des descentes à n'en plus finir, ce que nous  n'avons pas chez nous.. 
Ce fut quand même un peu long à mon goût, peut être que le 90 aurait suffit. Le terrain gras, comme partout cette année, n'a pas facilité la tâche. J'ai eu un peu de mal tout au long de la journée (la peur également de ne pas boucler tout  le parcours, comme à mon habitude surement) mais je finis dans un état physique correct. Je n'aurai pas parié il y a 6 mois .