C'était notre première sortie de l'année en province ce WE à Trespoux près de Cahors. L'équipe était composée de KHS91, Sébastien, Patrick, Alain et Bastien. Ces deux derniers ayant laissés tomber la JR au dernier moment, après le "passage" de l'ONF. Alain est un habitué du Roc et compte plusieurs éditions à son actif.
Partant en vacances par la suite, Patrick et Bastien descendent par leur propre moyen. Jean-Pierre a récupéré un Jumpy rallongé tout neuf ce qui nous a permis de tout charger sans aucun problème. Royal ! Le départ est prévu vers 11h ce samedi matin. Je suis prêt.
J'ai résolu mon problème de frein avant en début de semaine. Au démontage, les plaquettes étaient bonnes mais la poignée toute molle. Ni une ni deux, je me lance dans une purge mais sans le kit, à "l'expérience", très loin du manuel d'entretien AVID ou des forums, qui préconisent de suivre les recommandations à la lettre. Après avoir retourné le vélo dans tous les sens, un essai sur route, et vérifier tous les soirs, c'est bon !. Elle reste ferme quasi comme l’arrière.

L'équipe passe me prendre comme prévu. Sébastien en profite pour laisser sa voiture à la maison. Un peu de monde au départ, c'est le début des vacances scolaires. Le voyage se fera sans problème
Patrick nous attend à l'hôtel. Nous déposons nos affaires en arrivant avant de rejoindre celui du reste de la troupe. Madame Pédalator attend des amis, Corinne et Dominique, des "raideurs multisports" qui ont fait le déplacement de Toulouse. Ils viennent juste pour s"entrainer". Corinne fait part d'un problème à sa roue arrière, elle frotte fortement sur les plaquettes. Jean-marc se penche sur le problème. Pas grand chose à faire. Ce n’est plus le moment de faire de la mécanique. Les plaquettes sont fatiguées et le piston ne revient probablement plus.

C'est donc à 10 que l'on se dirige vers le restaurant que Mary a réservée "le Bergougnou". (On est passé très près des sandwichs sur les bords du Lot -:)) Nous sommes pressés de le découvrir, les commentaires sur Internet, au sujet du patron faisant "sourires", mais promettant une super cuisine traditionnelle.
Nous commençons par un petit apéritif : un Fénelon (liqueur de noix et crème de cassis) bien frais suivi d'un foie gras de canard "maison", Ris de jeune bovin, arrosé d'un Cahors domaine de Souleillan. Le patron vient discuter avec nous en fin de repas et nous sert le dessert : 7 ou 8 tartes faites bien évidemment maison. Celle aux poires est divine, quant à la Tatin, il y en a plus à notre départ. Que du diététique pour rouler le lendemain, nous sommes très loin des manuels ! L'heure tourne, il est l’heure d'aller se coucher. La soirée a été vraiment sympa.

Réveil mis à 6h10, l'hôtel sert les petits déjeuners à partir de 6h30. Je me prépare avant d'aller prendre un café. Patrick partage avec moi son gâteau "sport".
Nous chargeons le Jumpy, direction Trespoux, énorme commune de 800 habitants qui doit au moins doubler sa population aujourd’hui.
Plus nous montons vers Trespoux plus le brouillard est épais. Nous nous garons et préparons nos montures. Nous croisons, déjà prêt, la Pédalator's family ainsi que leurs amis Dominique et Corinne. Bastien et Alain sont également là. Nous avions gardé le vélo d'Alain avec nous. Mauvaise nouvelle pour lui, il ne retrouve plus ses papiers. Nous les cherchons, en vain, dans le jumpy.
Nous passons par les inscriptions récupérer nos plaques de cadre. J'avais été surpris lors de mon inscription par Internet. Il n'y avait que le bulletin 2013 et je n'avais jamais reçu de confirmation de la part de l'organisation. Mais elles sont bien prêtes. KHS91, archi connu du côté d'Ambazac, discute avec 2 organisateurs de la Granit, rando devenu dorénavant incontournable. Il faut d'ailleurs que je m'inscrive, le coach me faisant régulièrement remarquer qu'il ne voyait toujours pas mon nom sur la liste des participants. Ouai ouai ça vient !
 

              

8h15, l'heure du départ a sonné. Le brouillard est bien présent mais devrait se lever rapidement selon Jean-Pierre. Il y a du monde. Nous rejoignons l'ancienne voie ferrée. Mais après quelques dizaines de mètres nous croisons des vététistes, tiens bizarre. On fait demi-tour machinalement jusqu'à la dernière bifurcation. Il n'y a pourtant pas de doute à avoir, la signalisation est claire et nous repartons par le même chemin, sans Bastien ni Alain, ils ont disparu.

Jean-Pierre et Sébastien sont devant. Patrick a des problèmes avec son dérailleur. Je ralentie pour l'attendre. Il a les mêmes symptômes que l'autre fois, la chaine se glisse entre la chape et le galet. Je pensais qu'il avait changé de dérailleur mais non. La rando promet d'être difficile pour lui.
Nous sommes vite dans le vif du sujet, ca monte, ca tournicote entre les arbres. ca descend. J'en profite pour valider le fonctionnement de mon frein avant. Ouf et heureusement, je vais vraiment en avoir besoin aujourd'hui.
Je suis en gars en orange depuis plusieurs kilomètres ce qui me permet de me familiariser avec le terrain et notamment de mettre confiance dans les descentes. J'ai même l'impression que le niveau technique des participants n'est pas très élevé. Tout le monde est en file indienne. Il n'y a pas de fous furieux qui forcent le passage à droite ou à gauche. Je n'ai qu'à suivre. En fait, ça me sera très bénéfique pour la suite. J'en profite également pour utiliser la GOPRO. Ca ne sera pas une chose facile aujourd'hui.
Le tracé passe au milieu de nul part. Pas de chemin, seul les traces des concurrents précédents permettent de continuer par moment.
J'aperçois, dans les lacets, Jean-Pierre et Sébastien. Je passe Jean-Pierre dans une côté rocailleuse, Il bricole sa roue arrière puis repart. Il me repassera un peu plus tard. Je m'assure que Patrick n'est pas loin derrière, au cas où ses problèmes s'aggravent.
 

          

Le premier ravitaillement approche. Il est 10h et 20 kms. Il est dans un endroit pas très accessible, à côté du Pech des Rassiels, après avoir traversé le Ruisseau de Flottes . Bizarre ! Patrick arrive, les mains noires (normal !), avec un genou écorché. Il est tombé bêtement il y a quelques mètres en discutant avec quelqu'un. Rien de bien méchant.
En nous restaurant, je m'approche par curiosité d'un VTT, je dirai même plus un VTC voir carrément le vélo du facteur, posé sur sa béquille, (Assez insolite !) quand, un gars, me voyant et.......m'engueule presque en me traitant quasiment de gros débile sans cervelle de rouler avec un truc pareil en ayant bricolé la potence qui selon lui risque de se rompre à tout moment.
Je ne me démonte pas et lui dis que ce vélo est parfaitement adapté, sans danger et qu'il a même une selle télescopique ! Jean-Pierre et Patrick sont pliés de rire en m'entendant.
Nous repartons tous les 4. Je profite d'un endroit dégagé pour m'arrêter regonfler l'arrière. Je roule et retrouve la troupe peu avant une côte infernal. Devant la longueur et le dénivelé, on met tous pieds à terre.
 

   

Près de Saint Vincent Rive d'Olt, une super longue côte se présente, Jean-Pierre double un vététiste. Lorsque j'arrive à sa hauteur, j'ai l'impression de reconnaitre le VTT de.......c'est Corinne. Je la pensais loin devant avec Pedalator family and cie. On ne courre pas dans la même catégorie; Elle est ultra sportive mais elle accuse le coup, Elle m'énumère ses activités sportives de ces derniers jours ! ouf ! Dire que je suis venu ici un peu en touriste sans préparation spécifique. Elle nous rassure sur son état. "Pas d'inquiètude, je finirai !".
Sébastien, que je croyais devant, nous rejoint. Il avait loupé une bifurcation. Il était inquiet sur son physique. Il est en pleine forme aujourd'hui. Il ripe sur une pierre et me sert sur le côté droit. Je passe juste et continue à mouliner jusqu'au sommet. Jean-Pierre a un point de côté et lâche quelques dizaines de mètres.
J'arrive au deuxième ravito près des Roques. J'enlève enfin ma veste sous certaines moqueries. 38kms au compteur. Tout se passe bien. Nouveauté pour moi, je teste les gels pour assurer la suite. C'est super sucré ! Beurk ! Une fois n'est pas coutume aujourd'hui, je repars en tête du groupe des 5, quand, une grosse descente se présente devant nous dans Combel de Bigorre. Trop tard, pas d'autre choix de m'y engouffrer ! Impossible de laisser passer Seb qui est juste derrière moi. Je me lance, concentrer, sans m'arrêter. Les premiers mètres passent impeccable. J’ai confiance et je continue, tout ravi.
 

      

La pente devient plus douce quand j'aperçois Jean-Marc et Mary arrêtés. Je stoppe immédiatement et avance prudemment vers eux. Aucune chance de passer si eux ne le font pas. En fait Mary vient de chuter. Son pied n’a pas déclipsé et a vrillé, impossible de le poser parterre. Elle prend appui sur son vélo pour tenir debout. Dur dur ! on a mal pour elle. Il reste 400m de single à dévaler. Nous nous arrêtons quelques instants avant de repartir. Nous retrouvons Bastien en bas qui a prévenu les secours. Heureusement, une route passe non loin et une voiture de l'organisation arrive déjà. Jean-Marc dépose son vélo pour remonter chercher sa femme.
Nous repartons donc à 6 avec Bastien. Je ferme la marche jusqu'au moment ou je passe Corinne puis Patrick toujours et encore en pleine mécanique.
Nous passons dans un endroit étrange avec des arbres à lianes couverts de mousse. Puis de nouveau des singles à flan de colline avec des pierriers à passer régulièrement. Ces passages sont usant et répétitifs, un peu pénible à la longue. Bastien et Seb s'arrêtent pour regrouper l'équipe mais je préfère continuer tranquillement. Je prends donc un peu d'avance. Ca tournicote toujours dans tous sens, à un tel point que je rattrape des concurrents qui se sont trompés. Je m'arrête pour une pause technique quand Bastien, Seb et Jean-Pierre me rejoignent. "On fera une pause au ravitaillement, il est dans 500m" dit le coach. Euh presque ! J'ai bien fait de m'arrêter c'était plutôt 5kms que 500m.
Dernier ravito à Trespouzets. Il est 14h. Il reste une douzaine de kms. Nous nous y attardons un peu plus. Corinne arrive à son tour puis Patrick. Nous sommes toujours heureux de le voir arriver.....en pestant. J'en profite, chips, pâté, fromage, banane.
Corinne repart en premier. Quelques minutes plus tard le reste du groupe attaque la dernière partie. Les organisateurs nous informent d'une belle descente avant une remontée ultime. Effectivement, c'est une comme j'aime.
 

Le terrain est plus roulant sur quelques kilomètres. Nous sommes un peu comme dans un tunnel toujours avec ces fameux arbres pleins de mousse. Aux Savarines, nous bifurquons à droite pour la dernière montée. Elle n'est pas raide. Je mouline tranquillement et revient sur Corinne, un peu "rouge" , toujours sur le vélo, (vraiment forte, faire les 40 "derniers" kms, seule avec une roue freinée !), mais.... sans Jean-Pierre. Echange de cliché en l’attendant. Il ne tarde pas à arriver. Il a des crampes.
Nous sommes dans le dernier single. Un concurrent au ralenti, proche de l'agonie, me dit, tout en zigzaguant, de passer. Pas rassuré je ne me fais pas prier. (Il fera un OTB plus tard nous racontra JP).
Le dernier kilomètre est de la route et je passe le panneau "Trespoux".
 

      

Nous concluons notre sortie par une soupe, pâté, fromage, banane,....pour ceux qui avait faim !
Un super WE de A à Z en passant par l'équipe, le resto le Bergougnoux et le roc bien sur. (65kms 1963m de d+). Le temps était au rendez-vous car j'ai oublié, le brouillard s'est levé vers 10h. Surprenant d’ailleurs qu’il n’y ait pas de poussière sur ce terrain sec.
Pour ma part, l'enchainement "single-tas de cailloux, single-tas de cailloux, single-tas de cailloux, encore et encore" m'ont un peu rebuté à la longue. Mais des passages et paysages magnifiques.
Bien sur une pensée pour Mme Pédalator, qui j'espère pourra vite reprendre.

Date de création : 15/04/2014 @ 15:23
Dernière modification : 15/04/2014 @ 16:52
Catégorie : - Roc Trespouzien 2014
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